Transat Jacques Vabre 2017

Arrivé en vainqueur en ayant tenu son statut de favori de cette treizième édition, le monocoque à foils « St Michel – Virbac » de Jean-Pierre Dick et Yann Eliès n’aura finalement pas surclassé ses deux poursuivants, arrivés à Bahia avec respectivement à 6 et 17 heures de retard. En premier lieu, « SMA » du duo « nouvelle star » de la voile : Paul Meilhat, 35 ans et Gwénolé Gahinet, 32 ans. Arrivés deuxièmes en barrant un monocoque non pourvu de foils, ils ont, tout au long de la traversée, donné du fil à retordre aux vieux loups de mer que sont Jean-Pierre Dick et Yann Eliès. « À bateau égal, c’est clair qu’on aurait encore plus souffert. Ils ont fait une superbe course avec un bateau sans foils », a même expliqué Yann Eliès, venu les féliciter sur le ponton d’arrivée. Paul Meilhat et Gwénolé Gahinet, qui avaient déjà remporté en duo la Transat AG2R en 2014, enrichissent donc un peu plus leur CV avec ce podium obtenu sur une grande classique océanique. « On est content de faire deuxième derrière Jean-Pierre et Yann. Ils sont devant nous pas parce qu’ils ont des foils, mais parce qu’ils ont très bien navigué. En début d’année, j’aurais signé tout de suite », expliquait très lucide à son arrivée nocturne Paul Meilhat. C’est par contre un monocoque à foils qui a pris la troisième place, en arrivant dimanche matin au Brésil. « Des voiles et vous », barré par le Réunionnais Morgan Lagravière, 32 ans, et le Quimpérois Eric Péron, 36 ans, aura mis un peu plus de 14 jours pour rallier Le Havre à Bahia. Morgan Lagravière, champion de France 2011 de course au large en solitaire, qui avait malheureusement dû abandonner sur avarie après 18 jours de course lors du dernier Vendée Globe, renoue donc avec le podium. « Heureux, car nous n’avions pas eu beaucoup de temps pour nous préparer. C’est donc un super résultat de finir à cette troisième place, compte tenu qu’on a explosé notre grand spi et plus perturbant encore, on a tapé un requin dans la quille. » Le podium des monocoques Imoca 60 pieds est donc complet. Reste encore dix bateaux en mer dans cette classe. Le prochain arrivant devrait être « Malizia », du duo franco-allemand Boris Hermann et Thomas Ruyant, qui dimanche à la mi-journée était encore à plus de 200 milles de l’arrivée.