Partir en mer

S’engager sur un bateau pour la navigation en mer est différent du choix d’un bateau pour naviguer de la marina locale les week-ends et les vacances. Au niveau national, le bateau Bluewater est chez nous, pas dans un endroit où nous campons. Sur les longs passages en mer, nous avons besoin avant tout de mouvements faciles, plus d’un bateau capable de faire face au type de conditions que certains yachts idéaux pour le cabotage peuvent trouver trop chauds pour leur confort. Nous examinerons la situation des bateaux de croisière dans un prochain article, mais le vrai secret du bonheur lorsque nous recherchons un bateau Bluewater est de jeter un regard dur et honnête sur nos objectifs. Aucun bateau n’est tout pour chaque marin. Ceux qui réussissent sont ceux qui ont été choisis judicieusement en fonction du caractère de leurs propriétaires et du travail qu’ils vont entreprendre. Cet article traite des valeurs fondamentales de la coque et du gréement. Les prévisions nord-américaines sont maintenant si fiables qu’il devrait être possible de gérer une vie de croisière côtière sans avoir à affronter de véritables conditions de tempête. Nous souffrons tous le marteler de temps en temps le long du rivage, mais il n’ya pas de port où s’écouler. Malgré les progrès des prévisions météorologiques, à moins que votre yacht ne soit extrêmement rapide et bien équipé en moyens de communication, il n’a toujours pas la garantie d’un billet pour un refuge sûr. Si une tempête porte votre nom, vous et votre bateau devez être en mesure de le surmonter. Cinquante noeuds et mille milles d’eau libre face au vent sont bien loin d’un coup de côte soudain sous le passage d’un front froid. Lorsque le vent tourne et rend fous les hautes vagues de l’église, un équipage en équipage réduit – la «norme» des croiseurs océaniques – pourrait bien avoir épuisé l’endurance nécessaire pour s’occuper du bateau. Il s’agit du point le plus important des voyages sur de longues distances, et non des jours passés à trébucher avec un alizé doux de 20 nœuds au cours du trimestre. Maintenant, le bateau doit s’occuper de son peuple. Qu’elle pointe deux degrés plus haut ou qu’elle ait un lit plus grand dans la cabine arrière que le prochain bateau du spectacle devient une suprême question de pertinence. La propagande publicitaire promet beaucoup de séduction embarcations dont la performance sans effort n’a d’égal que la sécurité en mer qui bat le monde. La dure vérité est que rien n’est donné gratuitement sur l’océan. Un bateau qui peut vraiment s’occuper de vous lorsque vous êtes à bout de souffle, peut-être en s’élevant de manière fiable à 40 degrés au vent et ne tombant jamais dans un état dangereux de traversée du faisceau, a peu de chances de se mettre au vent dans des eaux plates ainsi l’un privilégiant le volume interne et les performances par vent calme par temps calme. Les documents publicitaires montrent leurs produits sous une brise de 15 noeuds avec un équipage souriant qui passe une bonne journée. Et ainsi ils sont. Ils risquent de cesser de sourire lorsque le bateau a passé 48 heures à être renversé dans une mer déchaînée, le pilote automatique ne parvenant pas à faire face et la grand-voile à un ris isolé. Un tel yacht peut offrir un excellent temps de passage sur un toboggan sous le vent vers les Caraïbes depuis l’Europe. Elle livrera également un sport passionnant entre les îles, mais si sa chance avec le météorologue manque sur l’Atlantique Nord entre l’Irlande et la Nouvelle-Écosse, la situation pourrait bien être différente. A lire sur la sortie en vieux gréement dans le morbihan.

C’est parti pour la Route du Rhum

François Gabart (Macif) est en tête de la Route du Rhum, dimanche à 20h30, soit six heures et demie après le départ donné de Saint-Malo. Le navigateur français compte cinq milles d’avance sur Sébastien Josse (Edmond-de-Rotschild) et 15,4 sur Francis Joyon (Idec Sport). Thomas Coville, Armel Le Cléac’h – qui a dû procéder à une escale technique – et Romain Pilliard suivent. Gabart est sorti de la Manche pour filer vers le golfe de Gascogne, dans l’Atlantique, selon le classement de 20h00. «Coucou, c’est François ! On est sous la pluie, on vient juste d’arriver à la pointe bretonne, a-t-il joyeusement lancé dans une vidéo. Départ à fond la caisse, c’était top. On va se faire un peu secouer là, je ne vais pas tarder à prendre les ris, réduire la voile pour passer à coté. Merci à tous pour ce beau départ. A plus !» Le détenteur du record du tour du monde en solitaire (42 jours et 16 heures) se prépare à affronter une mer agitée avec des creux importants dans la nuit de dimanche à lundi.