Ecole de voile de l’année

Le Centre nautique de Kerguélen, à Larmor-Plage, a reçu le Trophée national de la Fédération française de voile distinguant l’Ecole de voile de l’année… Une distinction qui vient récompenser le savoir-faire de toute une équipe pédagogique mais aussi l’engagement d’un territoire – Lorient Agglomération – qui s’est lancé dès 1989 dans le développement des activités nautiques de loisir. Aujourd’hui, l’agglomération poursuit son soutien en investissant un million d’euros sur trois ans pour la rénovation et l’extension du club qui ne néglige pas les nouvelles pratiques. Pour son directeur Emmanuel Lefeuvre : « L’ouverture aux nouvelles pratiques placées à la périphérie du nautisme – marche nautique ou paddle fitness – est capitale car c’est par elle que nous comptons drainer de nouveaux pratiquants » qui viendront tôt ou tard s’initier à la voile et alimenter la filière nautique tout entière.

Championnat de France de Char à Voile

Le Championnat de France de char à voile pour 245 pilotes sur les plages de Vendée. Pendant deux jours, la crème française s’affronte sur les plages du nord-ouest Vendée. L’occasion de voir en course le recordman de la vitesse 151 km/h en char à voile sur une plage. 4 circuits sur 4 plages différentes, à Saint-Hilaire-de-Riez, Saint-Jean-de-Monts, Notre-Dame-de-Monts et La Barre-de-Monts pour 245 pilotes avec toutes les disciplines du char à voile. Des épreuves de vitesse, de précision ou tout simplement du loisir pur. Les championnats de France sont l’occasion d’une démonstration de force d’une discipline sportive qui apprécie largement les longues plages vendéennes.
On peut admirer par exemple le boss de la discipline. Le meilleur mondial est français, cocorico. Bertrand Lambert avec 151 km/h sur la plage et 203 km/h sur lac salé détient le record absolu de vitesse avec un char à voile. C’est l’homme qui va plus vite que le vent. Un des organisateurs vendéens de l’épreuve résume l’esprit de ces championnats de France à nos confrères de La Croix .

Découverte de l’Océanis 35

Dessiné par le cabinet Finot-Conq, l’Océanis 35 est le petit frère du 38. C’est sur ce premier modèle que Bénéteau a innové en proposant le bateau en 3 versions d’aménagement. Daysailer pour la navigation à la journée sans aucune cloison dans le bateau et avec des installations réduite au strict minimum (pas de cuisine en autre). Weekender avec une ou deux cabines arrière fermées, mais sans cloison à l’avant pour une impression d’espace dans le carré. Et enfin la version Cruiser avec une cabine fermée sur l’avant. Seule la cloison avant, installée ou non diffère entre les deux dernières versions et l’on trouve des propriétaires qui choisissent la version la plus équipée même s’ils naviguent avec la cloison démontée. Ce concept architectural a demandé pas mal de calcul, notamment de structure en l’absence de cloison avant, pour que ce bateau ait suffisamment de raideur. Après un lancement sur l’Océanis 38, voici désormais l’Océanis 35 qui se décline dans ces mêmes trois versions. Autre innovation de ce modèle, l’adoption de l’arceau au-dessus de la descente qui reprend le point d’écoute de grand-voile. Cette position peut paraître anodine, mais change en profondeur ce voilier. Jusqu’à présent, depuis que les chantiers ne veulent plus de rail d’écoute dans les cockpits des voiliers de croisière pour des raisons pratiques et de sécurité, ce dernier était installé sur le rouf devant le capot de descente. L’installation d’un l’arceau a permis d’agrandir la descente pour offrir des marches moins verticales et surtout de reculer le mât à l’image de ce qui se fait sur les voiliers de course modernes. Le plan de voilure est ainsi reculé et le bateau mieux équilibré. Côté carène, ce voilier reprend les codes actuels avec l’usage d’un bouchain qui court jusqu’à l’étrave. Il offre une plus grande stabilité de forme et augmente la largeur au niveau des couchettes. Sur le 35, on gagne ainsi 6 cm de large pour le couchage avant. Le cockpit gagne aussi fortement en largeur et il reçoit sans gène deux barres à roue (relié à un double safran vu la largeur de la carène). Si l’Océanis 35 donne l’impression de naviguer sur un voilier beaucoup plus gros que sa taille (de par sa largueur), il nous rappelle à l’ordre quand il faut se déplacer sur le pont. En effet les passavants sont encombrés par les bas haubans, obligeant à grimper sur le rouf pour franchir ce passage. A l’intérieur, la cabine est accessible par une descente large et peu pentue (40°). Le cabinet de toilette sur tribord est assez étroit pour ne pas gêner le carré. Il fait face à la table à carte (sur bâbord) dont le dossier est une immense penderie à cirés. Un bon point qui montre que ce voilier est avant tout un bateau pour naviguer. Les hublots de coque offrent une bonne visibilité sur de chaque bord même si la vue sur le gréement et le pont est assez limitée.

Du rouge au bleu : mon trip en trimaran

Voilà un endroit surprenant dont je n’imaginais pas l’existence : le « sentier des ocres », qu’on appelle aussi le Colorado provençal. Un nom très bien trouvé !
Je l’ai découvert à l’occasion d’un séjour chez des amis, où nous nous étions réunis pour faire une sortie en voile. Le lendemain de cette épopée (épique !), nous avons visité cet étrange paysage, qui nous donnait davantage l’impression de marcher sur Mars que sur Terre.
Dans le Vaucluse, le climat et le relief surprennent parfois par leur rudesse et leur âpreté. Dans une partie du pays d’Apt, la roche domine même tout. Ses failles causées par l’érosion, et surtout ses couleurs incandescentes donnent lieu à d’extraordinaires sites que l’on imaginerait plus volontiers dans le Far West. Lorsque la falaise se pare d’une symphonie de teintes, virant du jaune vif au rouge sang, il s’agit d’ocre, un minerai composé de quartz et d’oxydes qui se combinent pour former des paysages saisissant de beauté.
A Roussillon, un village bâti sur un piton rocheux, on exploitait à ciel ouvert cet ocre, qui présente l’avantage d’être un colorant non toxique. Aujourd’hui, les carrières, rebaptisées le « sentier des ocres », accueillent des touristes sur leurs pentes ravinées. Des bosquets de pins et de chênes d’un vert vif, lumineux, presque phosphorescent, surgissent entre des roches où le rouge vermillon dialogue avec le mauve et l’orangé. Quand on grimpe jusqu’à la « chaussée des géants », on en vient à se demander qui, des dieux et des hommes, de l’eau ou du vent, a sculpté la falaise. Ils se retrouvent ensuite dans les rues du petit village, très civilisé, où l’ocre flamboie sur les façades des maisons. Près de Roussillon, le Conservatoire des ocres évoque l’utilisation de cette belle terre qui faisait autrefois le bonheur des peintres et des bâtisseurs. Seule la carrière de Gargas continue d’être exploitée pour son ocre.
Autre site connu pour sa beauté, Rustrel, près de Gignac, s’enorgueillit de ses richesses naturelles : le fer et l’ocre. Des sentiers relient les deux villages. Dans ce vallon des Terres vertes, on peut découvrir, au bord de la falaise, l’ancienne exploitation d’ocre où des pins majestueux toisent des « cheminées de fées », des colonnes de sable que protègent des blocs rocheux en surplomb.
La sortie en voile (sur un authentique trimaran de course !) a été elle aussi une sacrée expérience, dans un genre très différent. Si vous n’êtes pas frileux et n’avez pas facilement le mal de mer, je vous la recommande vivement ! Suivez le lien pour en savoir plus sur cette sortie en trimaran de course.

La voile paralympique ne sera plus aux JO

La voile virée des Jeux paralympique 2020 à Tokyo ! L’annonce est passée quelque peu inaperçue mais elle commence à agiter les réseaux sociaux, où une pétition (www.change.org) circule déjà. Le comité directeur de l’IPC (comité international paralympique), réuni la semaine dernière à Abou Dhabi, a effectivement décidé de faire sans les voileux en 2020. Argument retenu ? « La voile n’est pas assez représentée mondialement pour tenir sa place aux Jeux », selon Philip Craven, le président de l’IPC. S’il savait que la voile faisait partie des neuf disciplines menacées, Bruno Jourdren, barreur du Sonar tricolore, espérait une autre issue : « On attendait le vote. Vous me l’apprenez. C’est une mauvaise nouvelle ». Mais l’Isaf (ndlr : la fédération internationale de voile) a annoncé son intention de se battre. Selon le Carantécois, médaillé d’argent aux Jeux de Pékin et 4e à Londres avec ses équipiers Éric Flageul (Carnac) et Nicolas Vimont (Poitiers), le combat ne concerne pas uniquement la voile paralympique : « Réintégrer l’un pour préserver l’autre », dit-il. Une manière de rappeler que la voile valide doit, elle aussi, surveiller ses arrières, le CIO ayant des velléités de changement. Les planchistes en savent quelque chose, eux qui ont bien failli être remplacés par le kitesurf au Brésil en 2016. Cap sur Rio 2016 Si la voile paralympique vient de se prendre un méchant « refus tribord », le football à sept, lui, a été mis hors-jeu. En revanche, le badminton et le taekwondo ont été inscrits pour la première fois au programme des jeux paralympiques. Le cyclisme a également été intégré à la liste. En espérant que l’IPC revienne sur sa décision d’ici à 2020, l’équipage de Sonar et le 2.4 MR du Nantais Damien Seguin vont continuer à se préparer pour les Jeux de Rio en 2016.